Le [N.A!] Project investit la Ferme Urbaine de Saint Denis

À l'occasion de l'Équinoxe d'Automne, Raphaël Dallaporta et Morgane Porcheron inaugurent deux oeuvres dans le cadre du [N.A!] Project.

Lauréat de la bourse [N.A!] Project, Raphaël Dallaporta est en résidence à Zone Sensible depuis juin 2019. Il a imaginé sur site un travail autour des courbes du temps. Pour écrire avec la lumière, le photo-graphe troque cette fois son objectif pour un instrument ancestral : le cadran solaire. Il en présente une version géante sur l’espace dédié à l’art contemporain de la Ferme Urbaine de SaintDenis, l’Espace 365. Une méridienne matérialisée par une installation au sol, séparatrice de l’année en deux, marquera le midi solaire. En guise de gnomon, bâton planté dans la terre qui dessine de son ombre la position du soleil et indique heure et saisons, une chaise de 5 mètres de haut au sommet de laquelle ceux d’entre les visiteurs qui oseront le faire pourront s’installer quelques instants. Chaque passage laissera une trace puisque l’ombre portée par la personne assise sera reportée au sol et marquée par un repère qui restera sur place. L’ensemble des repères formera ainsi une constellation des personnes qui auront marqué le temps.

De son côté, Morgane Porcheron imagine Construction structurée, une œuvre composée de deux sculptures minimales, architecturales, grand format et évolutives. Dans un premier temps, l’installation s’apparente à des fragments d’architecture en terre rouge qui viennent décomposer l’espace vert. Ces formes font référence aux serres présentes sur le site de la Ferme Urbaine. La terre, matériau dense et naturel habituellement cuit servant à la construction d’habitat, est ici utilisée « crue », de manière à former deux cocons nourriciers remplis de terreau et de graines de fèves. Par la suite, les plantes poussent et percent la terre, qui craquelle, révélant les ossatures en acier de la structure. In fine, la terre rouge, le terreau et les pousses se mélangent avec le sol agricole, sans laisser à l’Homme le pouvoir de décider de sa forme finale ni de son évolution. Cette œuvre vivante et in situ est une métaphore de la maîtrise de l’Homme sur la nature mais également un hommage à celle-ci.

 

À partir du 23 septembre à l’Espace 365 de Zone Sensible
Ferme Urbaine de Saint-Denis, 114 avenue de Stalingrad, 93200 Saint-Denis

Communiqué de presse